Les organisations évoluent dans un environnement où les innovations technologiques se multiplient rapidement : automatisation des processus, intelligence artificielle générative, blockchain, robotisation ou encore analyse prédictive.
Ces avancées transforment en profondeur les modèles de gouvernance, la cartographie des risques et la nature même du contrôle interne.
Face à cette mutation, le renforcement du contrôle interne devient un impératif stratégique pour sécuriser la performance et préserver la confiance des parties prenantes.
Un contrôle interne confronté à de nouveaux risques
Le développement rapide des technologies amplifie les risques : dépendance accrue aux systèmes d’information, exposition cyber, biais algorithmiques, perte de traçabilité des décisions automatisées ou encore intégrité des données d’apprentissage.
Les dispositifs de contrôle interne, historiquement centrés sur la conformité et la fiabilité financière, doivent désormais intégrer les dimensions technologiques, éthiques et data-driven.
Le modèle des trois lignes de maîtrise évolue :
- La première ligne (opérationnels et métiers) doit maîtriser les outils d’IA et la qualité des données qu’ils exploitent.
- La deuxième ligne (risques et conformité) doit renforcer ses compétences digitales pour évaluer la robustesse des modèles algorithmiques, les contrôles automatisés et la gouvernance des données.
- La troisième ligne (audit interne) doit adapter ses plans d’audit pour couvrir les risques émergents liés à l’IA, à la cybersécurité et à la résilience numérique.
Gouvernance et résilience
Renforcer le contrôle interne, c’est avant tout repenser la gouvernance. Les organisations doivent formaliser des politiques d’usage responsable de l’intelligence artificielle, intégrer la gestion des risques technologiques à leur cartographie globale, et instaurer des comités de supervision pluridisciplinaires associant les directions risques, conformité, juridique, data et IT.
L’objectif est double :
- Assurer la conformité réglementaire, notamment vis-à-vis du règlement européen sur l’IA (AI Act), du RGPD et du règlement DORA pour le secteur financier.
- Préserver la résilience opérationnelle, en anticipant les incidents technologiques et en garantissant la continuité d’activité.
Un dispositif modernisé doit permettre une évaluation continue des risques technologiques, une traçabilité des décisions algorithmiques et une coordination fluide entre les fonctions clés.
L’alignement entre innovation et maîtrise des risques
L’IA et les nouvelles technologies ne constituent pas une menace pour le contrôle interne ; elles en redéfinissent le potentiel.
L’automatisation des contrôles, la détection prédictive des anomalies ou la visualisation en temps réel des risques ouvrent la voie à un contrôle interne augmenté.
Pour en tirer parti, les directions doivent investir dans la montée en compétence des équipes et adopter une approche proactive de la gouvernance numérique.
Le contrôle interne devient alors un vecteur de pilotage stratégique : il soutient la prise de décision, renforce la transparence et positionne l’organisation comme un acteur responsable de la transformation digitale.
Accompagnement de Wilson Conseil
Wilson Conseil accompagne les entreprises dans le diagnostic, la refonte et la digitalisation de leur dispositif de contrôle interne.
Nos interventions couvrent :
- la cartographie des risques technologiques et IA ;
- l’évaluation de la maturité du dispositif de contrôle interne ;
- la conception de politiques d’usage responsable de l’IA ;
- et la formation des équipes aux exigences DORA, RGPD et AI Act.
Notre approche associe expertise réglementaire, maîtrise des référentiels de place et compréhension des enjeux opérationnels liés aux technologies émergentes.